La candide Parisot
Ce Mardi 18 mars ne marquera peut-être pas tous les esprits de notre beau pays de France, c'est pourtant le jour ou après avoir pris une déculotée mémorable aux élections municipales, l' Elysée organisait un petit clapotis dans les eaux gouvernementales, en nommant Untel au secrétariat d'état des allumettes suédoises et Unetelle à la gestion des bancs publics...Tout celà pour prouver que le pouvoir n'avait rien vu, n'y rien entendu aux élections municipales, qui comme chacun le sait n'ont que d'intérêt local (sic)
Pendant ce temps, Mme Laurence Parisot, présidente du patronat français, vétu de sa probité toute candide réunissait une conférence de presse pour, c'est juré dire la vérité, toute la vérité...et cracher par terre en s'exclamant " je le jure!"
Photo AFP
On se souvient en effet qu'elle prétend n'avoir rien su de l'existence d'une "caisse noire" de 600 millions d' euros, géré en douce par la toute puissante UIMM, la même fédération des patrons des comités des forges qui, il y a 40 ans ne voulait rien céder à ces soixantehuitards de métallos que nous étions, et qui fut responsable de la continuité du conflit qui s'éternisait, alors que toutes les autres fédérations patronales cédaient tour à tour. Ces patrons, les plus réactionnaires de France, la preuve en est apporté désormais, s'organisaient sous cape.
Mais revenons en à la présidente du MEDEF.
Elle prétend donc ne jamais avoir eu connaissance des retraits en espèces effectués dans ce "pot commun" par Gautier- Sauvagnac.
Ce serait, chez les patrons la lutte de la jeune garde (elle) contre la vieille garde (eux) du XXI ème siècle contre le XIXème.
Ce serait les patrons de l' économie des "services" de demain contre le monde industriel d'hier.
Parisot transformée en Zorro de la transparence contre Gautier- Savagnac de l'opaque!
Franchement, vous la croyez celle là?
N'empèche que depuis 6 mois que l'affaire a débuté, les noms des destinataires des valises de billets sont toujours inconnus au bataillon et une obscurité épaisse comme une nuit sans lune s'est abattue dans ce monde là.
Dans le journal "les Echos" du 18 mars dernier, signée Favilla, il est écrit: " comment la présidente du MEDEF a pu découvrir si tard ce que tout le milieu savait déjà?"
En effet, le syndicat patronal ne s'est jamais privé de mettre en oeuvre tous les moyens pour défendre les intérêts de ses mandants! Par exemple, n'est-ce pas Parisot elle même qui déclarait à l'assemblée générale du MEDEF en janvier 2006 sous les vivats patronaux: " Nous sommes engagés résolument dans le lobbying parlementaire et politique" ?
Ce n'est un secret pour personne que des parlementaires ont pour le MEDEF l'oreille la plus attentive et ont l'art des amendements aux textes qui roulent pour ces messieurs des entreprises. Citons en quelques uns: Charles Amédée de Courson, Hervé Mariton, Louis Giscard d' Estaing, Aymeri de Montesquiou, Olivier Dassault...j'en passe et des meilleurs, tous dans les petits papiers du MEDEF.
Alors, certes, on attrape pas les mouches avec du vinaigre. Recruter des commandos de gros bras pour casser les grèves, alimenter les comptes des patrons pour faire face à un conflit, acheter des journalistes (ou des syndicalistes, qui ne sont syndicalistes que de nom) faire le siège des préfectures ou des ministères, relève de la classique panoplie patronale.
Celà serait marrant que dans une prochaine conférence de presse Mme Parisot annonce qu'elle y a renoncé depuis son règne!
Il n'empèche que si dans le feuilleton du MEDEF , Mme Parisot en veuve outrée à annoncée qu'elle portait plainte en diffamation, le parquet à fait savoir que pour l'instant il n'en était rien, puisque seule une plainte "au civil" assignant Dewavrin pour des propos tenus "sur une radio "(mais rien en ce qui concerne Gautier-Sauvagnac et Arnaud Leenhardt qui ont confirmé les propos de Dewavrin) .