A PROPOS DES SIFFLETS DE LA MARSEILLAISE
(photo par dans "Le Point" du 15 octobre)
Les sifflements au Stade de France lors du match de foot-ball amical France-Tunisie et la réaction gouvernementale ont défrayé la chronique. Si grave qu'il soit, cet évènement a permis que pendant quelques temps les médias ont occultés la crise, le chômage et leurs raisons.
Un très bon papier est paru dans l' Humanité du 25 octobre. Nicole, mon épouse à réagit à celui-ci par un courrier des lecteurs, que je ne peux m'empécher de vous faire partager et du même coup mon accord avec celui- ci:
A PROPOS DES SIFFLETS DE LA MARSEILLAISE
"Prendre du recul est toujours nécessaire et utile, dans une société hypermédiatisée, vouée au culte de l' évènementiel.
"Ces jeunes ne se reconnaissent pas dans les symboles de la république parce qu'elle ne les reconnaît pas comme citoyens à part entière" écrit D.Stive dans l' Huma du 25 octobre. Tant que les employeurs leur refuseront un emploi du fait de leur couleur de peau, leur nom, leur adresse, tant que les forces de police, les contrôleront plusieurs fois par jour ou par semaine pour les mêmes raisons, tant que les journalistes parleront dans leurs colonnes ou leur journaux télévisés "des jeunes français d'origine maghrébine" ou "africaine" voir même "antillaise", comment en serait-il autrement? Et que les journalistes ne nous abreuvent pas de leur soi-disant "objectivité", eux qui ne disent jamais : "un Président d'origine hongroise!" Je ne réclame pas pour Sarkozy cet épithète, je revendique donc pour ces jeunes qu'on les reconnaissent français, tout simplement. La situation actuelle est très semblable à celle de l'ancien régime. A cette époque, la "naissance" prévalait sur les qualités humaines, professionnelles, sur les compétences. Nul espoir d'échapper à sa condition...jusqu'à la révolution de 1789 et le vent de liberté et de justice qu'elle soulèvera. Et si les sifflets de la "Marseillaise" annonçaient le même vent "avant coureur" d'une nouvelle révolution à venir?
Nicole DEFORTESCU